Education et IA générative.

Tremeur DENIGOT
Tremeur DENIGOT • 2 September 2024
in group France

Intéressant article sur l'Education nationale (française) face à l'IA générative.


Le constat qu'il dresse et les questions qu'il soulève peuvent selon moi s'appliquer à l'éducation pour la transition verte qui est tout autant transversale, tout aussi urgente, et qui exige tout autant de nouvelles compétences que les systèmes d'éducation et de formation ne savent pas vraiment comment promouvoir ni évaluer (action competences/future litteracy). 

Raison de plus pour entrevoir des projets autour de scénarios de fictions comme le suggère l'article, permettant d'aborder les deux défis ensemble, IA et transition écologique. 

Qu'en pensez-vous ?

"Tout d’abord, le nombre d’utilisateurs d’IA génératives a explosé en France comme nous l’enseigne le baromètre IFOP 2024 pour Talan, d’autant plus que près de 7 Français sur 10 qui utilisent ces outils dans l’entreprise (ChatGPT est la plateforme la plus fréquemment citée) ne le disent pas à leur supérieur hiérarchique. En 2023, ce sont les plus jeunes, 45% des 18-24 ans, qui les utilisent contre seulement 18% des 35 ans et plus. En 2024, 70% des 18-24 ans les utilisent personnellement contre seulement 22% pour les 35 ans et plus. L’accentuation exponentielle de cette fracture générationnelle doit être soulignée car elle montre à la fois la nécessité et l’urgence d’intégrer ces préoccupations dans le système scolaire. "
(...)
"L’initiative de la Red Team Défense peut contribuer à cette réflexion et tenir les contradictions mentionnées liées au développement systémique des outils de l’intelligence artificielle. La Red Team Défense, collectif constitué de scénaristes, de dessinateurs et d’auteurs de science-fiction, avait pour objectif d’imaginer des formes plausibles de conflictualité sur un horizon 2030-2060. L’intérêt est d’être dans une temporalité suffisamment éloignée pour imaginer que nos dépendances technologiques seront maximales et en même temps suffisamment proches aussi pour pouvoir faire des fictions spéculatives. La méthode suppose à la fois la mise en place des ateliers où élèves et enseignants collaborent avec des auteurs de science-fiction pour imaginer et expérimenter des méthodes d'enseignement du futur, ainsi que l’adoption d’une approche interdisciplinaire où la technologie, l'éthique, la sociologie et l'éducation se rencontrent pour réfléchir aux impacts de l'IA sur l'éducation.
"Si l’expertise est au cœur des institutions publiques, de nombreuses questions restent ouvertes : dans un contexte où l’on observe une série de défaillances du système français, comment imaginer des ruptures radicales en manière éducative ? Comment imaginer les conséquences d’une individualisation de l’apprentissage, passant de la logique de la salle de classe à l’échelle des besoins de l’individu ? Comment accompagner l’acquisition de nouvelles compétences, le maintien de l’esprit critique, la résolution des problèmes ou l’adaptation face au changement ? La pédagogie formelle au cœur des institutions scolaires est-elle suffisante pour contrer le bouleversement anthropologique des outils de l’intelligence artificielle ? Ces quelques questions, à l’heure où l’intelligence artificielle générative bouscule des repères, doivent être appréhendés par le biais de la fiction."

 

 

Comments (2)

François Jourde
François Jourde

Je rebondis sur la question "Comment imaginer les conséquences d’une individualisation de l’apprentissage, passant de la logique de la salle de classe à l’échelle des besoins de l’individu ?" Je pense que l'individualisation des apprentissages doit s'articuler avec la dimension essentiellement sociale de l'apprentissage (le groupe). Les enseignants restent des concepteurs d'expériences d'apprentissage, avec une dimension d'expérience sociale.

Tremeur DENIGOT
Tremeur DENIGOT

Oui, je suis d'accord. C'est d'ailleurs nécessaire pour le développement de bien des compétences transversales dont nous parlons ici.


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